(...) Mesdames et Messieurs.
Je suis très heureux d'être parmi vous, ce matin, pour célébrer la fête du Travail.
Comme nous le savons, le 1er  mai est la commémoration des victoires syndicales obtenues de haute lutte par les travailleurs pour l'amélioration de leurs conditions de travail mais également de leurs conditions de vie.
A l'instar de tous les travailleurs du monde entier, ceux de Côte d'Ivoire se doivent de célébrer cette fête dans la joie, l'allégresse et la paix retrouvée.
La fête du Travail 2012 intervient un (I) an après la crise post-électorale dont les effets ont gravement perturbé le tissu socio-économique de notre pays.
Cette crise a eu pour conséquence, l'augmentation du taux de chômage, la fermeture de nombreuses entreprises, la détérioration des conditions de travail et l'accentuation de la pauvreté.
Mesdames et Messieurs, Sur l'ensemble du territoire national, les services d'Inspection du Travail ont enregistré entre le 1er  mai 2011 et le 1er  mai 2012, les chiffres ci- après:
-88 entreprises qui ont procédé au licenciement pour motif économique de 2523 travailleurs,
3386 travailleurs ont été mis en chômage technique dans 78 entreprises.
- 369 demandes de licenciement de travailleurs protégés.
Ce sont autant d'emplois qui ne devraient pas être perdus. Le gouvernement est conscient des effets induits de cet état de fait sur les ménages qui sont durement frappes par ces pertes de ressources. Que dire des entreprises qui ont été totalement sinistrées?
La reprisé en main par le gouvernement à travers les mesures d'accompagnement engagées au cours de l'année 2011 ont permis de réduire de façon considérable l'impact de cette crise qui aurait pu anéantir les efforts consentis pour créer les richesses.
Grâce à votre sens du devoir et de la solidarité, nous sortons d'une situation très compromise pour tendre Vers des lendemains des plus optimistes.
Cela est le reflet de la volonté de tous les partenaires sociaux qui ont su privilégier l'intérêt général, l'appel de la nation au détriment des intérêts particuliers.
Le gouvernement vous est reconnaissant pour votre sens patriotique et pour le respect de votre parole donnée. Cela a été rendu possible en partie grâce à la trêve sociale que vous avez contribué à conclure et qui a permis de travailler dans la confiance mutuelle et la sérénité.
Vous ne vous en doutez pas, c'est grâce à votre engagement que nous sommes parvenus malgré tout à des résultats qui nous rassurent pour des lendemains bien meilleurs.
C'est pourquoi, le gouvernement souhaite l'évaluer et obtenir votre accord en vue de le renouveler et de l'étendre à tout le monde du travail (secteurs public et privé).
Mesdames et Messieurs,
Les défis qui nous attendent sur le chemin de la relance économique et de la prospérité sont nombreux et nous invitent à plus de cohésion et de solidarité. A plus de confiance mutuelle et d'engagement réciproque. C’est à juste titre qu'une trêve sociale nous paraît extrêmement nécessaire au moment ou nous consolidons les fondamentaux de notre économie afin de donner la chance à notre pays de renouer durablement avec la paix et la prospérité. C'est un chantier que nous entendons ouvrir avec vous dans le cadre d'un dialogue social fécond. Dans les jours et les mois à venir, nous nous rapprocherons de vous pour ce chantier. Comme bien d'autres que vous souhaitez voir se réaliser. Je voudrais évoquer, ici, celui des élections sociales au plan national qui permettront de mesurer la représentativité des centrales syndicales.
En effet, le paysage syndical s'étant fortement enrichi de nouvelles centrales, il ne nous est plus possible de dégager en toute objectivité leur représentativité.
C'est pourquoi, il est impératif d'organiser à brève échéance, avec votre accord et vos contributions, les élections professionnelles nationales.
Le Gouvernement y accorde une importance capitale afin d'avoir des interlocuteurs représentatifs et crédibles, gage d'un dialogue social plus dynamique et porteur d'espérance. Mesdames et Messieurs, les questions de la sécurité des biens et des personnes, de la cherté de la vie, du chômage des jeunes sont tributaires des incertitudes et des menaces de tous ordres que connaît notre économie. Le Gouvernement en est conscient et travaille à les résorber. C'est dans une paix sociale retrouvée et un engagement ferme que nous y parviendrons. Je vous exhorte à nous faire confiance et à nous accompagner sur le chemin de la prospérité dans la sérénité.
Je ne saurais clore mon propos sans souhaiter à toutes et à tous, une bonne fête du travail 2012. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire ! Je vous remercie.